Ambatosoa : nouvelle région entre baie d’Antongil, forêts et opportunités d’écotourisme

L’économie d’Ambatosoa repose principalement sur l’agriculture de rente et de subsistance, la pêche et l’exploitation de ressources naturelles. La région est connue pour sa production de vanille, de girofle, de café et d’autres cultures de rente, dont les redevances fiscales devraient désormais bénéficier directement à la région grâce à son nouveau statut. La pêche côtière et en baie d’Antongil joue un rôle important dans l’alimentation locale et la génération de revenus, avec plusieurs villages de pêcheurs le long du littoral. Ambatosoa dispose également d’un potentiel minier identifié, qui pourrait être mieux structuré dans le cadre de la nouvelle région, sous réserve d’une gestion durable et encadrée. Le commerce se concentre autour de Maroantsetra et Mananara Nord, qui servent de portes d’entrée pour les produits de la région.​

Ambatosoa possède un potentiel touristique exceptionnel, surtout pour l’écotourisme et les voyageurs en quête de nature. Maroantsetra est une porte d’entrée vers le parc national de Masoala et la baie d’Antongil, célèbre pour la richesse de sa biodiversité, ses forêts humides, ses plages isolées et l’observation des baleines à bosse en saison. Les environs de Mananara Nord offrent également des paysages de littoral sauvage, de rivières, d’îles et de forêts, avec des possibilités de randonnées, de visites de villages et de découverte de la culture de la côte Est. Le tourisme reste encore peu massif, ce qui permet de proposer des expériences authentiques, mais implique des infrastructures plus simples et une logistique parfois complexe, surtout en saison des pluies.​

La vie quotidienne dans la région d’Ambatosoa est fortement influencée par la mer, les rivières, la forêt et les cultures de rente. La plupart des habitants vivent dans des villages côtiers ou fluviaux, ou dans de petites villes comme Maroantsetra et Mananara Nord, avec un rythme marqué par la pêche, l’agriculture, les marchés et les saisons de récolte. Les services (santé, éducation, administration) se concentrent dans les centres urbains, tandis que les communes rurales disposent d’infrastructures plus limitées, même si les investissements récents cherchent à réduire ce décalage. Pour un expatrié, le quotidien implique une immersion dans un environnement très vert, humide, parfois isolé, avec une forte dimension communautaire et un accès variable à l’électricité, à l’eau courante et à Internet selon les localités.​

Sur le plan sécuritaire, Ambatosoa présente les mêmes enjeux que beaucoup de régions rurales malgaches : il convient de rester prudent la nuit, de protéger ses biens et de respecter les coutumes locales. Les risques majeurs sont surtout climatiques et environnementaux : cyclones, fortes pluies, crues de rivières, érosion et parfois isolement de certaines zones pendant la saison des pluies. Il est conseillé de bien choisir son lieu d’habitation (hors zones inondables), de s’informer sur les plans locaux de gestion des risques et de prévoir des réserves d’eau, de nourriture et de solutions alternatives d’énergie pour les périodes de coupures. Pour les déplacements, mieux vaut éviter les trajets de nuit sur la RN5 et les pistes secondaires, et se tenir informé de l’état des routes avant chaque voyage.​

La région d’Ambatosoa est principalement accessible par la Route Nationale 5, qui relie Toamasina à Maroantsetra sur près de 400 km, mais cette route est réputée très dégradée et difficile, surtout en saison des pluies. Des liaisons maritimes et fluviales complètent les déplacements, reliant certains villages et facilitant le transport de marchandises le long de la côte et des rivières. Maroantsetra dispose également d’un petit aérodrome desservi de manière irrégulière, ce qui peut représenter une option intéressante pour les déplacements plus rapides depuis Antananarivo ou la côte Est. Au niveau local, les transports se font principalement en taxi-brousse, pirogue, bateaux de cabotage, motos et véhicules 4x4 adaptés aux pistes. Pour un expatrié, une bonne planification des déplacements et un calendrier flexible sont essentiels.​